TURQUIE : l’État de droit gravement en danger, mais le peuple turc poursuit sa résistance pacifique

Le 25 décembre 2017, la justice turque a de nouveau rejeté les demandes de libération des quatre journalistes du quotidien Cumhuriyet. La veille, un énième décret avait ordonné la démission de près de 2 800 fonctionnaires de tous corps qui rejoignent ainsi le sort de 140 000 autres, dont 44 000 ont été incarcérés. Avec ses dirigeants, une dizaine de députés, des maires et militants emprisonnés, le Parti démocratique des peuples (HDP), formation démocrate et pacifique pro-kurde, est aussi la cible de la répression brutale et paranoïaque du président Recep Tayyip Erdogan.
Le Parti socialiste a dénoncé à plusieurs reprises ces dernières années l’autoritarisme croissant du régime turc actuel placé sous la férule de l’AKP et du président turc, lequel porte l’entière responsabilité de la situation. Le prétendu coup d’État commis par son ex-allié le 15 juillet 2016 a accru le degré de répression. Le Parti socialiste a eu l’occasion d’exprimer directement sa solidarité avec le combat juste mené par de nombreux intellectuels et membres de la société civile, par le HDP et par le Parti républicain du peuple (CHP), qui ont tous pour but de sauvegarder les fondements d’une Turquie démocratique et laïque.
Le Parti socialiste observe avec regret la régression historique vers laquelle le président turc entraîne son pays et son peuple. Mais en ces jours sombres, il exprime sa confiance dans les forces pacifiques d’une société turque qui ne se résignera pas, et il réitère son appui aux forces démocratiques qui ne renonceront pas à replacer la Turquie sur la voie du progrès et de la justice.
Maurice BRAUD Secrétaire national chargé du pôle « mondialisation, régulation, coopération »

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