Ce vendredi, les 28 ont finalement dit oui à la proposition de la Commission européenne d’interdire les néonicotinoïdes tueurs d’abeilles. « Une vraie victoire pour la biodiversité ! » pour l’eurodéputé Eric Andrieu.
BRUXELLES– Vendredi 27 avril, lors du Comité permanent sur les plantes, les animaux, les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (PAFF), avec 16 États membres en faveur, soit 76%, les représentants des 28 ont fini par dégager une majorité qualifiée[1] autour la proposition de la Commission européenne visant à étendre l’interdiction partielle des trois néonicotinoïdes tueurs d’abeilles (clothianidine, imidaclopride, thiamétoxame) à toutes les cultures de plein champ.
Pour l’eurodéputé Eric Andrieu, engagé depuis plusieurs mois sur le sujet : « On n’y croyait plus ! Mais force est de constater que la mobilisation des ONGs, des médias et de plusieurs d’entre nous a fini par payer ! »
« Alors que les études montrent clairement que l’utilisation de pesticides néonicotinoïdes représente un risque réel pour les abeilles sauvages et les abeilles mellifères, les États membres ont fini par prendre leurs responsabilités ! » se félicite le Président de la Commission Pesticides du Parlement européen, qui rappelle que le Parlement européen, dans sa résolution du 1er mars, s’était prononcé, à une large majorité, pour l’interdiction de ces pesticides tueurs d’abeille.
« Quand on sait que les abeilles pollinisent 84 % des cultures européennes et 4 000 variétés de végétaux et que le taux de mortalité des abeilles atteint les 80% dans certaines régions d’Europe, ce vote était essentiel pour l’avenir de la biodiversité et notre agriculture ! » souligne le Porte-parole des sociaux-démocrates européen à l’Agriculture.
Lors du vote, le Royaume Uni, la France, la Slovénie, l’Allemagne, Malte, l’Autriche, les Pays-Bas, la Suède, Chypre, le Luxembourg, l’Italie, l’Irlande, la Grèce, l’Estonie, l’Espagne se sont prononcés en faveur d’une interdiction. Sous la pression de l’industrie betteravière notamment, la Roumanie, la République Tchèque, le Danemark, et la Hongrie se sont prononcées contre. Le Portugal, la Belgique, la Slovaquie, la Pologne, la Bulgarie et la Croatie, la Lettonie, Lituanie, la Finlande se sont abstenus.
Le 17 mai la Cour européenne rendra ses arrêts dans les trois affaires Bayer, Syngenta et BSF contre la Commission pour les mesures de précaution qu’elle a adoptées en 2013 afin de restreindre l’utilisation des néonicotinoïdes et du fipronil pour protéger les abeilles.
[1] 55 % des États membres représentant au moins 65 % de la population totale de l’UE
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