COP24 : le strict minimum – et même moins – et une France aux abonnés absents

Les 196 pays présents à Katowice dans le cadre de la COP24 ne sont parvenus qu’à maintenir les termes de l’accord de Paris conclu en 2015, alors que le rapport du GIEC confirme la nécessité absolue d’accroître rapidement les efforts de tous pour lutter contre le changement climatique.

Seules les règles qui permettront aux États de planifier, mettre en œuvre et revoir leurs actions pour le climat ont fait l’objet d’un consensus, notamment les règles de transparence permettant d’attester des progrès accomplis dans la lutte contre le réchauffement.

Le Parti socialiste regrette fortement l’absence de mesures fortes pour lutter contre les dérèglements climatiques, qui portent d’abord préjudice aux pays les plus vulnérables mais compromettent aussi le maintien de conditions de vie simplement supportables sur Terre.

Alors que, sous l’influence des États-Unis de Trump et du populisme ambiant, de grands États (comme le Brésil) refusent maintenant de s’engager plus avant contre le réchauffement climatique, la France n’a pas été à la hauteur : au moment où il fallait assurer un leadership politique pour faire face à ces reculs, ni le président de la République ni le Premier ministre ne se sont déplacés. Pire, aucun ministre n’était présent lors de la négociation clé de fin de session. La France n’a pas tenu son rang. Clairement, le « make our planet great again » n’est plus à l’ordre du jour. Cette démission est inquiétante mais confirme que la transition écologique ne figure clairement pas parmi les priorités de l’exécutif.

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