Alors que le projet de loi Blanquer va prochainement arriver en discussion au Sénat, la mobilisation croissante des parents, des enseignants, des élus traduit non seulement une crainte mais également une colère légitimes face à un ministre qui crée les conditions d’une école à deux vitesses.
De la maternelle à l’université, l’inquiétude monte :
- Scolarisation obligatoire des enfants de trois ans avec obligation pour les collectivités de financer la maternelle privée,
- Mise en place sans les moyens nécessaires de dispositifs tels que les CP-CE1 dédoublés, comme par exemple en Seine-Saint-Denis,
- Création des Établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) avec fusion du collège et des écoles de secteur, engendrant la disparition des directions d’école,
- Réforme du lycée d’enseignement général et technologique qui aggrave les inégalités territoriales, instaure une concurrence entre les disciplines et qui, faute de moyens du fait notamment des 2 650 suppressions de poste prévues dans le second degré, va dégrader les conditions de travail et d’accompagnement pédagogique des élèves,
- Réforme du lycée professionnel qui diminue la place des matières générales, dévalorisant un peu plus le baccalauréat professionnel, avec de surcroît une réforme de l’apprentissage qui va occasionner la disparition de certains CFA,
- Dispositif Parcoursup qui renforce la sélection et laisse sur le côté une grande partie des bacheliers professionnels,
- Injonctions pédagogiques – programmes, évaluations – qui, ajoutées à une absence de concertation et de dialogue, remettent en cause la liberté pédagogique des enseignants.
- Suppression du CNESCO, organisme indépendant chargé de l’évaluation de l’école et plébiscité par tous les professionnels de l’éducation.
- Pour les socialistes, si l’éducation a un coût, elle reste d’abord et avant tout un investissement pour notre pays et pour l’avenir de notre jeunesse.
C’est pourquoi le Parti socialiste réaffirme son entier soutien à tous les acteurs du monde de l’éducation qui se mobilisent pour une école qui garantisse à chaque jeune le droit à la réussite, partout sur le territoire de la République.
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