Une nourriture et une agriculture de qualité pour tou-te-s !

AGIR À GAUCHE DANS NOS TERRITOIRES

Une nourriture et une agriculture de qualité pour tou-te-s !

Urgence climatique, chute de la biodiversité, augmentation des inégalités et de la précarité : nous savons que nous devons changer en profondeur nos façons de produire et de consommer.

Pour sauver la planète, qui est notre maison commune, mais aussi et surtout pour sauver l’humanité et la protéger contre ce qui la menace le plus : l’exploitation sans limites des ressources naturelles, la dérive productiviste basée sur la course aux prix bas et le moins-disant environnemental et social, la financiarisation de l’économie et le développement insupportable des inégalités.

Pour sortir de cette impasse, nous devons penser autrement le monde, penser autrement l’humanité.

L’agriculture et l’alimentation, comme les sols, les forêts et les océans, sont au cœur des transformations que nous devons conduire :

  • Pour des raisons sociales, car l’alimentation touche à la dignité de la personne, qu’il convient de tout faire pour mettre un terme à la précarité alimentaire des plus démunis et qu’une bonne alimentation est un facteur majeur de santé publique ;
  • Pour des raisons environnementales (pollution des eaux et des sols, effondrement de la biodiversité, urgence climatique…), car l’agroécologie permet de stocker plus de carbone dans les sols et de diminuer fortement l’impact négatif des pratiques agricoles dépendantes des énergies fossiles et des produits phytosanitaires ;
  • Pour des raisons économiques, car la relocalisation des productions agricoles et les circuits courts permettent une meilleure rémunération des agriculteurs et la création d’emplois attractifs, contribuant ainsi au développement des territoires.

Après avoir permis une augmentation importante de la production agricole, dans le cadre de la « Révolution verte » basée sur une forte consommation d’intrants (pesticides, engrais, énergies fossiles), ce système montre aujourd’hui ses limites : les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à ne pas vivre correctement de leur métier, alors que les citoyens et les consommateurs ont le sentiment que leurs attentes ne sont pas prises en compte, compte tenu du développement d’une nourriture industrielle et uniformisée constituée d’aliments ultra-transformés, riches en « calories vides » et pauvres en nutriments.

C’est dans ce contexte que se développe un climat de défiance entre citoyens et monde paysan, entre urbains et ruraux, entre villes et campagnes. Ce n’est pas une fatalité ! Une autre voie est possible, celle d’une social-écologie appliquée aux politiques agricoles et alimentaires !

La situation impose également de revoir le cadre de la régulation de la production agricole et des échanges commerciaux. La nourriture n’est pas une marchandise comme les autres !

Une nouvelle Politique agricole et alimentaire commune (PAAC) est nécessaire, afin d’accompagner la transition agroécologique et de réduire les inégalités entre les hommes et les territoires de notre pays. Une nouvelle génération de traités internationaux est également nécessaire pour organiser un commerce juste, permettant de lutter contre le dumping social et environnemental et de respecter les souverainetés alimentaires.

Les socialistes et l’agriculture

Quelques réformes majeures conduites par les ministres socialistes de l’Agriculture : création de l’Office du blé (ancêtre de l’ONIC) en 1936 par Georges Monnet dans le gouvernement du Front populaire, adoption du statut du fermage et du métayage, création des CUMA, mise en place des prêts d’installation aux jeunes agriculteurs en 1946 à l’initiative de François Tanguy-Prigent, lois d’orientation agricole (1960 et 1962) par Edgard Pisani, inscription de l’agroécologie au cœur des politiques agricoles et alimentaires par Stéphane Le Foll en 2014.

Autres réformes d’importance conduites par les gouvernements socialistes après 1981 : reconnaissance du pluralisme syndical, mise en place du dispositif d’aide aux agriculteurs en difficulté, mise en place des quotas laitiers, multifonctionnalité de l’agriculture et mise en place du Contrat territorial d’exploitation (CTE), appellations d’origine protégées, lutte contre le gaspillage alimentaire…

Du Front populaire à nos jours, malgré un contexte syndical et politique parfois hostile, les socialistes, lorsqu’ils ont été en responsabilité, ont mis en œuvre des réformes progressistes, favorables aux paysans, aux consommateurs et à l’environnement.

Justice et progrès social, associés à une intervention publique de régulation des marchés, sont les principes directeurs d’une politique de gauche pour l’agriculture et l’alimentation, qui s’inscrit pleinement dans les objectifs de protection de l’environnement et de la biodiversité.

Au cours des dernières années, des propositions concrètes[1] ont été formulées par le PS :

Les élections municipales de mars 2020 permettent de montrer que les collectivités de gauche, des métropoles aux intercommunalités rurales, des départements aux régions, ont mis en place de nombreuses initiatives visant à développer des politiques locales dans les domaines de l’agriculture, du foncier, de l’alimentation et de l’aménagement du territoire, en relation étroite avec les citoyens et les milieux associatifs. Des politiques en faveur de l’approvisionnement local et des circuits courts (notamment en agriculture biologique), du soutien aux personnes les plus démunies pour leur permettre de disposer d’une alimentation de qualité, d’actions pour réduire le gaspillage alimentaire…

C’est aussi au niveau local que peuvent être conduits les projets de transformation vers des systèmes agricoles et alimentaires durables, et permettre ainsi de renouer le lien de confiance entre agriculteurs et consommateurs, en assurant des prix rémunérateurs aux producteurs, des produits de qualité pour le consommateur et des pratiques agricoles favorables à l’environnement.

Nos propositions sont autant de contributions au projet social-écologique du Parti socialiste.

 

 

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